Contexte et enjeux pour les PME


Quels sont les enjeux de la gestion des risques liés à l’environnement pour les PME ?

Les enjeux économiques

Assurer la pérennité de l’entreprise

La gestion des risques liés à l’environnement est l’affaire de tous les acteurs de l’entreprise. Elle vise à être globale et doit couvrir l’ensemble des activités de production et de service, process…, en mode de fonctionnement normal et dégradé.

Elle confère ainsi aux dirigeants une vision objective et globale des menaces et opportunités potentielles de l’entreprise permettant de prendre des risques mesurés et réfléchis et d’éclairer leurs décisions pour une allocation optimale des ressources humaines et financières.

Elle permet surtout de réduire ou d’éviter les pertes financières dues aux surcoûts et aux dépenses généralement non prévus : coût de réparation des dommages causés à l’environnement, pertes de production, de stock, coût indirect de la dégradation de l’image, parfois relayée par les médias…

De ce fait, la gestion des risques liés à l’environnement permet également de mieux prévenir et maîtriser tout risque de cessations de paiement, d’activité, voire de fermeture du site.

Nous constatons donc que la prise en compte des risques liés à l’environnement est de nature à renforcer la santé financière de l’entreprise et non à la dégrader. Dans de très nombreuses situations, contrairement à ce que pourrait laisser croire la perception immédiate, une politique de prévention coûte moins cher qu’une gestion des réparations. Dans ces cas, la gestion des risques liés à l’environnement est créatrice de valeur financière.

Par ailleurs, les banquiers et les assureurs qui s’engagent financièrement aux côtés des entreprises pour une longue période étudient avec une acuité croissante les risques sociaux et environnementaux de leurs clients avant d’accorder des crédits à long terme ou d’assurer des risques. Il arrive de plus en plus souvent que des contrats d’assurance ne soient pas conclus et que des crédits soient refusés au vu des risques environnementaux auxquels l’entreprise est exposée. Notons à cet égard que l’assureur et le banquier peuvent être de bon conseil pour l’entreprise qui met en place une démarche de gestion des risques liés à l’environnement.

Par exemple, le 26 mars 2008, le groupe AXA, l’ADEME et l’ACFCI (Assemblée des Chambres Françaises de Commerce et d’Industrie) ont signé un accord qui permet à toute PME qui atteint le niveau 1 de la certification 1, 2, 3, environnement de bénéficier d’une remise de 30% sur un contrat de garantie des risques environnementaux de l’assureur. Il s’agit plus précisément d’une réduction égale à 30% de la prime nette annuelle du contrat d’assurance GREEN d’AXA (Garantie des Risques Environnement de l’Entreprise) souscrit par l’entreprise.

De même, le Crédit Coopératif, dans le cadre d’un partenariat avec l’ACFCI et l’ADEME, propose aux PME certifiées une réduction de 30% dès le Niveau 1 sur les principaux frais de fonctionnement de compte, et des prêts préférentiels PREVair (investissements environnementaux) avec une réduction de 50% sur les frais de dossier.

(Source :http://www.entreprises.ccip.fr)

 

Créer de la valeur

Même dans les cas de récession économique, des opportunités majeures peuvent s’offrir aux entreprises. Cela implique qu’elles vont rechercher tous les moyens pour maintenir ou restaurer un niveau de rentabilité satisfaisant notamment en s’attachant à améliorer leur marge.

Ainsi, de plus en plus, la prise en compte de l’environnement devient nécessaire aux entreprises pour :

  • se démarquer de la concurrence et conquérir de nouveaux marchés,
  • améliorer leur référencement auprès des distributeurs et revendeurs,
  • améliorer leur positionnement dans le cadre des marchés publics,
  • obtenir une réduction des primes d’assurance…

Enfin, les calculs économiques, indépendamment de toute évolution prévisible de la réglementation, montrent que la prise en compte des risques environnementaux est génératrice d’économies.

Ainsi, on peut introduire les gains potentiellement générés par la prise en compte des risques environnementaux dans le calcul de la rentabilité financière d’un projet.

 Au-delà, la perception de la création de valeur qui est en train d’émerger bouscule fortement nos acquis. En effet, par le passé, celle-ci se résumait à la santé financière et principalement à la rentabilité. Désormais, le questionnement est plus complexe et comporte de nouvelles dimensions :

  • L’entreprise a-t-elle créé les conditions permettant la création d’actifs immatériels, par exemple à travers une politique de responsabilité sociale et environnementale, qui seront suceptibles d'assurer sa santé financière future?
  • Intervient-elle dans un secteur producteur de « vraies richesses », efficace sur le plan environnemental, que l’on cherchera à développer demain, ou dans un secteur d'activités que l’on cherchera demain à réduire ?

Ainsi, un autre bénéfice peut être ajouté à la mise en place d’une démarche de management des risques, il s’agit de son impact sur le capital immatériel. En effet, celle-ci se traduira potentiellement un impact positif sur le capital client, sur le capital humain et sur la marque ou sur la réputation de l’entreprise.

De ce fait, une telle démarche peut également constituer une première étape vers une prise de conscience de l’entreprise de la nécessité de réorienter son activité dans le sens d’une éco-conception de ses produits et services.

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